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Enseignant-chercheur à Polytech et alpiniste à ses heures perdues...

Polytech'Nantes Infos n°2 - Juin 2009


 

En mission archéologique pour le recensement du patrimoine mondial

Didier Trichet, enseignant chercheur au département Génie Electrique de Polytech'Nantes, est alpiniste à ses heures perdues. Il vient de participer à une mission archéologique, organisée par le Centre Français d'Etudes Ethiopiennes (laboratoire CNRS) pour le recensement du patrimoine mondial. L'objectif de cette mission était d'explorer scientifiquement l'église d'Ura Masqal en Ethiopie, église du XI aux plafonds sculptés, située sur un piton rocheux à plus de 200 m de haut. Aucun scientifique n'avait pu, jusqu'à ce jour, visiter et inventorier ce lieu.   

L'expédition

La mission a eu lieu du 15 au 30 mars 2009. Didier a participé à l'expédition en tant que responsable de l'ascension et de la sécurité des scientifiques, archéologues, paléontologues et photographes. L'église d'Ura Masqal se trouve à 3 jours de 4x4 de la capitale Addis Abeba sur la frontière avec l'Erythrée. Cette zone est interdite aux touristes et aux journalistes à cause des tensions politiques et de l'attroupement militaire des deux cotés de la frontière. Ce n'est qu'après de long mois de démarches administratives qu'une autorisation exceptionnelle a été délivrée au CFEE.




Depuis plus de 50 ans, le Centre Français d'Études Éthiopiennes (anciennement appelé Mission Archéologique Française, sous l'autorité de l'ambassade de France et du Centre National de la Recherche Scientifique) anime la recherche en archéologie, en paléontologie et en sciences sociales en Éthiopie.

Afin de profiter d'un accès encore possible au Nord de l'Éthiopie, à la frontière avec l'Érythrée, le Centre Français des Études Éthiopiennes (CFEE) a monté une mission pour atteindre l'église d'Ura Masqal.










Une église à découvrir

Installée au sommet d'un piton rocheux de plus de 200 m de haut, elle n'est accessible au clergé et à de rares fidèles qu'au prix d'une très longue marche et d'une ascension à l'aide de cordes. L'église n'avait jamais été visitée par des scientifiques, bien qu'elle soit datée du XIe siècle, qu'elle possède des plafonds sculptés en bois remarquables, et qu'elle conserve des documents établissant un lien avec la dynastie des rois zagwés (XIe-XIIIe siècles), si mal connue par ailleurs.

Des perspectives scientifiques

La mission était composée de douze membres incluant archéologues, paléontologues, alpinistes et attaché au ministère de l'intérieur éthiopien. L'ensemble des membres a pu atteindre le sommet malgré une ascension très délicate.
Au niveau scientifique, une remarquable bibliothèque d'environ 30 manuscrits datant du XIe au XIIIe siècle a été découverte et photographiée, ouvrant ainsi des perspectives scientifiques sur plusieurs années.
Deux autres églises « inaccessibles » ont également été visitées et un site préhistorique majeur pour la taille d'outils en silex a été mis à jour, faisant de cette mission un véritable succès.

Lettre d'informations

Mis à jour le 16 juin 2009.
https://polytech.univ-nantes.fr/fr/une-ecole-sur-3-campus/actualites/enseignant-chercheur-a-polytech-et-alpiniste-a-ses-heures-perdues