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Les résultats présentés sont extraits de l'enquête sur l'insertion professionnelle des ingénieurs de Polytech Nantes réalisée en partenariat avec la Conférence des Grandes Ecoles (CGE) entre janvier et avril 2021.

L’année 2020 a été marquée par le 1er confinement qui a entraîné l’annulation et/ou le report des stages de fin d’études pour de nombreux étudiants. De ce fait, certains étudiants n’ont été diplômés qu’au mois de décembre pour leur permettre de terminer leur stage de fin d’études.

Les résultats de cette enquête correspondent traditionnellement aux résultats d’insertion à 6 mois après la diplomation. En raison de ce qui précède, cette édition 2021 est parfois biaisée puisque certains diplômés n’étaient pas diplômés de plus de 4 mois avant la fin de l’enquête. Le taux de réponses de la promotion 2020 est de 75% (il est de 71,2% pour les autres écoles d’ingénieur interrogées).

Les résultats de cette enquête illustrent les effets, sur l’insertion professionnelle, d’une diplomation retardée dans un contexte économique perturbé par le  2nd confinement.
 

L'impact de la crise sanitaire sur l'insertion

Pour évaluer l’impact de la situation sanitaire liée à la Covid-19, plusieurs questions ont été ajoutées à l’édition 2021 de l’enquête de la CGE. Toutes promotions confondues, les diplômés ont été six sur dix à avoir répondu que la situation sanitaire avait eu un impact pour eux. La proportion est plus grande pour la promotion 2020 : 64,3% (66,4 à l’échelle nationale). Pour toutes les promotions, c’est le recours au télétravail qui arrive en tête des impacts liés à la crise (de 55% à 78% selon les promos).

Pour la promotion 2020, ce sont les difficultés liées à la recherche d’emploi qui ont ensuite été les plus citées : moins d’offres d’emploi (29,9%) et moins de propositions de recrutement (20,5%).

Le taux net d’emploi* de la promotion 2020 a chuté de 12% par rapport à l’an dernier. Cette tendance est constatée par l’ensemble des écoles d’ingénieur de la CGE pour lesquelles le taux net d’emploi moyen est de 79,4% soit un recul de 9 points par rapport à l’an dernier.

Enquête CGE

Malgré tout, six mois après le diplôme, 8 ingénieurs sur 10 disponibles pour un emploi ont été embauchés.

Pour les diplômés des promotions 2019 et 2018, l’impact de la crise sanitaire est moins marqué. C’est pratiquement le plein emploi pour ces promotions puisqu’ils sont moins de 5% à chercher un emploi. Les diplômés touchés sont majoritairement ceux qui préparaient une formation complémentaire et qui se sont retrouvés en recherche d’emplois en septembre/octobre 2020.

Une insertion de nos diplômés en adéquation avec l'échelle nationale

Malgré ces résultats en ½ teinte, le taux net d’emploi pour nos diplômés est en parfaite adéquation avec celui de l’enquête nationale (cf. Enquête CGE 2021). Les taux observés pour les 3 dernières promotions sont légèrement supérieurs à ceux constatés au niveau national.

Le tableau ci-dessous présente les taux nets d’emploi des trois dernières promotions de Polytech Nantes qui ont répondu à l’enquête cette année. Ces chiffres sont comparés aux résultats moyens des autres écoles d’ingénieurs.

Promotion

2020

2019

2018

Population

Polytech Nantes

Ingénieurs CGE

Polytech Nantes

Ingénieurs CGE

Polytech Nantes

Ingénieurs CGE

Taux net d’emploi

79,8%

79,4%

95,1%

92,6%

96,4%

95,5%

Malgré la crise, les délais de recherche d’emploi restent courts pour les ingénieurs, 51,1% de la promo 2020 ont trouvé un emploi avant l’obtention du diplôme (ils sont 59,2 % au niveau national pour les autres écoles d’ingénieur de la CGE). Moins de 2 mois après l’obtention du diplôme, ils sont encore 23,2% à obtenir un poste (19,9% pour les écoles d’ingénieur de la CGE). Ce sont donc pratiquement les 2/3 des diplômés qui sont embauchés en moins de 2 mois.

Enquête CGE

Notons que les emplois occupés ne le sont pas par défaut mais qu’ils correspondent aux attentes des diplômés. En effet, la satisfaction globale de l’emploi occupé atteint 89,7% (ce taux de satisfaits et de très satisfaits étant de 84% pour les autres écoles d’ingénieur de la CGE).

Les résultats de l’enquête 2021 confirment la tendance observée les années précédentes. Le principal moyen de trouver un emploi reste  le stage de fin d’études  (35,1% pour nos diplômés à comparer aux 32, 1% des diplômés des autres écoles). L’utilisation des réseaux sociaux professionnels continue de progresser et se positionne à la 2nde place pour trouver un emploi (16, 2% pour nos diplômés à comparer aux 11, 1% des diplômés des autres écoles)

De façon similaire aux autres écoles d’ingénieurs, les emplois de la promotion 2020 se répartissent de manière équivalente dans les différentes catégories d’entreprises avec un taux légèrement supérieur de 42,4% (38,3 pour la CGE) dans des petites ou moyennes entreprises (PME), 28,2% (28,4% pour la CGE) dans des entreprises de taille intermédiaire (ETI) et 25,4% (25,8% pour la CGE) dans les grandes entreprises.

Enquête CGE Enquête CGE
 

92,9% des nouveaux diplômés travaillent en France (90% pour les écoles de la CGE). La fermeture des frontières a probablement une influence sur ces chiffres. A peine 9% des emplois occupés sont localisés en Ile de France (39,8% pour l’ensemble diplômés des écoles françaises).

L’attachement régional est toujours très marqué. La région des Pays de la Loire capte 47,5% des diplômés (et la Bretagne 10,6%). Ce chiffre illustre le dynamisme économique et l’attrait du bassin économique Nantes – Saint Nazaire.

Enquête CGE
 

Contrairement aux années précédentes, après plusieurs années de hausse des salaires d’embauche, on observe un arrêt de cette progression (moins 0,7% pour la moyenne des écoles d’ingénieurs de la CGE).
Le salaire de nos diplômés a été moins impacté puisque le salaire moyen d'embauche, en France, hors primes et avantages divers, est de 33,4 k€ (à comparer aux 33,3 k€ de l’an dernier).

Le salaire moyen en France, hors prime des diplômés des autres écoles reste encore supérieur à celui de nos diplômés (35,2 k€). Cet écart s’explique notamment par la forte localisation des emplois de nos diplômés en province. Le rapport d’enquête 2021 de la CGE indique qu’il existe un écart de salaire hors prime entre la province et l’île de France de l’ordre de 5800 € annuels pour les ingénieurs de la promo 2020. Avec une représentation des diplômés des autres écoles d’ingénieur supérieure de 30% en Ile de France, cet écart de salaire vient naturellement impacter leur salaire moyen.


Les sociétés de conseil, bureaux d'études, ingénierie restent le premier secteur d’emploi de nos jeunes diplômés (27%). Cette tendance se retrouve pour les diplômés des autres écoles (24,5%).

Le ralentissement de l’activité économique lié à la crise a eu un impact direct et visible sur l’insertion des jeunes diplômés de la promotion 2020.  Cela se traduit par un recul de la part des diplômés en activité professionnelle d’environ 8 points. Le taux de jeunes diplômés en activité professionnelle est passé de 78 % l’an dernier à 69,2% (à l’échelle nationale, l’écart est comparable puisque ce taux est passé de 71,9% à 63,9%).

Malgré tout, avec un taux net d’emploi de 79,8%,  on constate que le diplôme d’ingénieur, même en période de forte crise, reste très attractif sur le marché de l’emploi.